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for better but mostly worst (white & shadow)

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Mike Shadow
Mike Shadow
messages : 158
points gagnés : 22
date d'arrivée : 13/07/2020
pseudo : lou/wolfy
avatar : jake gyllenhaal
crédits : mars (vava) // astra (signa)

age : trente-six poussières de vie dont une décennie d’anéantie.
métier : trainer dans les pattes de la police, organiser des soirées atypiques et jouer les mentalistes. situation amoureuse : fou de sucrerires, de fruits, de pizzas. amoureux de tant de choses, mais pas des coeurs : il en a peur.

If it’s darkness we’re having,
let it be extravagant.

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MessageSujet: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyJeu 16 Juil - 15:02

Deux mois. Cela faisait déjà deux mois que Mike avait quitté le Berceau de l'Hiver, Pelican Bay. Deux longs mois durant lesquels il eut le temps de... De tout, c'était indescriptible comme sensation. Il avait rapidement plié bagage et rejoint la ville-monde, Londres... Ah, le temps passait si vite, si étrangement, lorsqu'à défaut de le contrôler, on pouvait de nouveau le compter. Dans la forme, Shadow se sentait plutôt bien à pouvoir de nouveau voler de ses propres ailes dans les beaux quartiers de la capitale britannique, derrière les basques des beaux agents de la crime. Du moins, en apparence, mais rien n'allait pour calmer les grondements du dragon rouge et ses méfiances chroniques à l'égard de l'univers. Tout était génial, incroyable, rafraichissant, tout attisait son intérêt si volatile, mais tout lui faisait un peu peur, dans un certain sens; et s'il ne l'avouait pas verbalement, ses gestes le trahissaient parfois. Le nouveau consultant devait tout comprendre ou au moins pouvoir faire passer l'illusion que c'était le cas, sinon comment pourrait-il prétendre user de ses marionnettes correctement sans se faire prendre en temps voulu, lorsqu'il le retrouverait ? Tout un art fort délicat, tout un doigté subtil, tout un joli jeu de pions, pas le droit à l'erreur... plus maintenant. Il fallait rester cohérent, et pour se faire, il devait demeurer le parfait maitre du jeu ; rire, profiter et faire bonne figure auprès de ses nouveaux alliés. Il vivait, vivait si fort qu'il en agaçait plus d'uns, sans que cela ne semble jamais le déranger, ni même lui venir à l'esprit, d'ailleurs. L'on appréciait forcément sa présence solaire et ses sympathiques tours de passe passe, n'est-ce pas ? Rire, chahuter, jouer des esprits parfois malhonnêtement, mais toujours en toute bienveillance... À quoi d'autre pouvait bien se résumer la vie, la sienne plus particulièrement ? Ah, eh bien aux enquêtes, bien entendu. Son boulot, un pilier dans cette nouvelle vie londonienne. Un pilier cependant duquel il parvenait très facilement à se défaire lorsque l'envie lui prenait de se détendre. Demeurer la tête plongée dans un dossier jusqu’à pas d'heure ? Très peu pour lui, Shadow et la paperasse n'avaient jamais fait bon ménage. Sauf lorsqu'il était question de l'affaire. Évidemment. En dehors de ça, il était un homme de terrain ! Un homme d'action, un vrai ! De ceux cependant qui ne pouvaient tirer, car il n'avait jamais récupéré ce droit de port d'armes à feu... Un sabre laser serait peut-être suffisament convainquant pour remplacer telle arme ? Mmh. De toute façon, il n'était pas non plus de ceux qui hurlaient à tue-tête "POLICE, BAISSEZ VOTRE ARME ", déjà car il n'était pas plus de la police... mais aussi parce qu'il n'avait pas plus d'arme... Et surtout parce qu'il n'était pas ce genre d'hommes d'action là, voilà tout. Lui, était plutôt l'infiltré, le marionnettiste, l'homme de l'ombre que l'on voyait pourtant bien trop à la lumière pour se douter de quoi que ce soit, le menteur, parfois, souvent, le joueur. Celui, inconscient, qui risquait sa peau, souvent celles des autres avec, et qui n'avait rien d'autre que son charme mutin et ses tromperies pour s'en sortir ! Michael Shadow dans toute sa splendeur !

Voilà quelques semaines qu'il avait intégré une équipe, sans avoir de véritable place prédéfinie : il ne faisait rien d'intéressant à son goût, tournoyait sur sa chaise de bureau pour passer le temps et créait des petits avions en papier qu'il envoyait en missions jusqu'au bureau du boss. Il avait râlé et foutu son bazar, au final, il remporta une énième petite victoire personnelle : le patron en eut marre et lui offrit ENFIN une véritable partenaire. L'Inspectrice Kelly White. Trop classe. Qui était-elle ? Que faisait-elle ? Comment était-elle ? Comment aimait-elle son café ? Ohh, il avait saoulé ses ex-compagnons-relous avec toutes ses questions avant de les quitter pour de bon, mais personne n'avait osé dire grand chose sur l'inspectrice. Il trouva ça cool. Il n'en fallait pas davantage pour allumer la lumière de la folie imprévisible d'un Michael Shadow curieux comme un gosse. Ce matin, c'était définitif, il pétait la forme. Joyeux comme jamais, il arriva sur les lieux du crime chevauchant sa moto de mauvaise fortune qui faisait un bruit de tracteur et qui contrastait énormément avec l'argent qu'il était supposé disposer. Il l'aimait bien, cette petite moto dysfonctionnelle, elle lui avait fait pitié. Peut-être qu'elle lui ressemblait un peu, quelque part. En arrivant devant l’église, il retira son casque et observa le tas de flics s'affairer à leurs taches. Un meurtre en plein mariage ? Un sourire malicieux se dessina rapidement sur les lèvres du motard alors qu'il quittait son fidèle destrier. Il prit le temps d'entrer dans l'édifice, le regard voguant de droite à gauche, tout content d'enfin retourner sur le terrain. Il crut apercevoir une femme plus imposante que le reste du groupe de par sa stature glaciale et son aura qui ne reflétait que sérieux et professionnalisme. Il sut que c'était Elle.

– Putain mais bougez de là ! Vous voyez pas que vous gênez tout le monde !

Mike se retourna vers le flic qui venait de l'engueuler, penaud. Finalement, un petit sourire se dessina sur ses lèvres.

– Chuut, il va vous entendre. Vous n'êtes pas chez votre grand-mère, ici. répliqua Mike en pointant le plafond de l'église du doigt, feignant d'être choqué.
– J'me demande qui d'nous deux se croit chez sa grand-mère, hein...
– Gnagnagna, bon, vous me gênez là, allez, hop, hop, hop, du nerf ! s'amusa le malvenu en tapotant dans ses mains, tout fier de lui.

Le vieux flic réprima un soupir et devint un peu rouge. Sans doute cherchait-il à faire concurrence aux amies les tomates. Mike lui tapota l'épaule gentiment avant de partir, signe qui ne fut pas très bien apprécié. Avant d'aller immédiatement se présenter à sa nouvelle coéquipière qui examinait le corps de la mariée en compagnie du légiste, il alla minutieusement observer les alentours, comme s'il était chez sa grand-mère, finalement. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit le jeune marié, les mains ensanglantées, l’œil vide. Cette histoire commençait comme une drôle de blague. Il alla directement à sa rencontre et fit éloigner les deux flics qui l'entouraient, se positionna fermement face à lui, l’œil soudain très sérieux. Le mentaliste refaisait des siennes. Il discuta à peine avec lui puis alla enfin rencontrer sa moitié à lui, enfin sa nouvelle coéquipière.

– C'est pas lui. Il a pas l'air hyper triste de perdre sa femme, mais ça se comprend, les mariages, c'est surfait. C'est quand même chiant sur le long terme, avec les contraintes, tout ça, et puis.... Ah, oui, pardon, bonjour Inspectrice White ! Shadow, votre nouveau coéquipier. On va bien s'amuser, tous les deux, j'en suis sûr !

Il lui présenta sa main, tout sourire.
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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyJeu 16 Juil - 21:56

Soupir s’échappe, regard las échangé avec le rétroviseur. Douce journée entachée par un nouveau fait divers, rouge tranche le blanc. Le mariage se terminera au cimetière aujourd’hui, mélodie funeste remplace les notes emplies d’espoir. Elle devrait en être horrifiée mais l’expérience la rend imperméable, lassitude sentiment le plus courant désormais. Pas de son travail, jamais de son travail, mais des ombres tapies dans le coeur des hommes. Même les événements heureux ne peuvent être épargnés par la vulgarité macabre.

Le glas sonne également pour elle. La cavalière solitaire termine sa course, routine bousculée par la nouvelle idée de la hiérarchie. Une idée extravagante, tape-à-l’oeil et parfaitement inutile mais son avis n’est pas demandé, seul suivre les ordres compte. Voix a tempêté pourtant, clameur orageuse qui a fait trembler plus d’un dans les couloirs austères de Scotland Yard. Tonnerre qu’on a voulu utiliser, tonnerre muselé comme faire se peut. Un partenaire. Un consultant pour l’aiguiller dans ses enquêtes. A croire qu’elle ne va pas assez vite. Honneur touché, bureau du supérieur en état piteux face à sa glaciale fureur. Il l’a calmé au plus vite, sous-texte où elle comprend qu’elle a été élue gardienne de l’élément perturbateur. Mots cajoleurs mais rien n’y fait, opposition ferme à l’idée de se trouver avec un autre être humain dans les pattes. Son équipe lui suffit amplement, merci bien. On comprend, on comprend tellement. Qui voudrait de lui, du mouton noir, du fou, du monstre comme compagnie? Mais elle est la seule qu’on perçoit comme capable de le gérer. Réunion, sur réunion, elle dialogue à un mur. Pourtant les grands tremblent quelque peu sous son regard, protégés par leur pouvoir mais inquiets face à cette femme presque malgré eux. Elle s’incline. De mauvaise grâce et avec la ferme proclamation qu’elle n’est pas responsable de cet homme. Elle fera avec mais il n’est pas son problème.

Personne n’a compris. Ou n’a pas voulu comprendre, l’opinion majoritaire toujours préférable dans ces cas-là. Pour elle, ce n’est pas Shadow le problème. C’est l’absurdité de travailler en binôme. Elle pensait avoir été limpide sur la question mais comme souvent on ferme les yeux sur ce qui n’arrange guère. Donc elle serre les dents, masque en place et armure parée pour le monde extérieur. Talons claquent, rythme rapide et aura froide. La fourmilière s’active aussitôt à sa vue, visages connus encerclant sa figure par-delà le ruban jaune. « Procédure habituelle. Coordonnés des invités, plan des lieux, déroulé des événements et un premier tri de potentiels suspects. Répartissez vous comme vous le souhaitez mais je veux ces informations d’ici deux heures. » Pas de salutation, pas de courbette. Affaire ordinaire, routine rodée depuis des années. Chacun sait ce qu’il faut faire, voix tel le maestro qui dirige l’orchestre. La course commence, une course qui la fait sourire portes closes, cette envie de l’impressionnée amusante pour celle qu’on pense de pierre. Un moyen de les motiver comme un autre.

Ses yeux parcourent rapidement les environs. Secteur bouclé, policiers arpentent et chassent les curieux. Fleurs décorent encore l’arche d’entrée, reste moqueur et un peu triste de ce qui aurait dû être un jour de fête. Un bruit se fait entendre plus loin, moteur crachotant péniblement mais elle ne s’en occupe guère. L’intérieur est moins lisse, touches chaotiques de la tragédie qui a pris place entre ces murs. Des chaises renversées. Quelques fleurs piétinées. Une banderole se balançant tristement, arrachée de moitié par un quelconque invité trop paniqué ou pressé. La nef est vide, ne reste que la victime, le veuf officieux et l’équipe scientifique, le reste évacué dans une salle annexe.

Attention aspiré par la triste protagoniste. Marionnette effondrée sans grâce devant l’autel, robe froissée et blanc perdu dans un rouge sombre. Chignon encore intact, quelques mèches s’échappant de ce qui avait dû être une coiffure élégante. Peau pâle et yeux où la peur se lit encore. Une mort aussi foudroyante que douloureuse. Le rapide résumé auquel elle a eu droit n’indique rien qui puisse la différencier de toutes les autres mariées à avoir fouler ces pavés. Bonne famille, vie réglée comme du papier à musique. Travail confortable, adresse coquette dans les jolis quartiers de la capitale. Fiançailles vieilles de trois ans, mariage attendu depuis bien plus longtemps. Rien ne dépasse.

Et pourtant, quelque part, une ombre s’est accroché au tableau, virant la scène au macabre. Ses pas finissent par rejoindre le médecin légiste. Heure de commencer à décortiquer l’énigme. « Docteur Bale. Qu’est-ce qu’on a? » Voix d’automate, neutralité familière de celle qui n’en est pas à son premier cadavre. « Inspectrice White. Tout cela ressemble fortement à un empoisonnement d’après moi. Notre défunte était en apparente bonne forme et aucun antécédent médical de grande envergure connu. Pas de blessure apparente si ce n’est celles, superficielles, provoquées par la chute elle-même, et une quantité conséquente de sang crachée par la victime peu avant de s’écrouler. Rien de véritablement alarmant mais suffisamment pour assurer un effet visuel sur l’assemblée. J’en saurais plus une fois les analyses sanguines effectuées mais je pencherai pour un poison d’action rapide, induisant une mort ma foi plutôt violente. » Expression de la jeune femme appuie l’affirmation. « Une quelconque marque de piqûre ou autre? » Plus vite ils détermineront comment elle a ingéré ce qui a causé sa fin précipitée, plus vite ils pourront établir la fenêtre nécessaire au tueur pour commettre son crime. « Non, le cou et les bras semblent intacts mais une recherche plus approfondie aura lieu dès qu’on sera à la morgue. » Ingestion probable en sous-texte. Besoin évident d’examiner la pièce où elle attendait le début de la cérémonie. « Très bien. Merci docteur. » Elle n’a jamais été de celle qui s’encombre de longues conversations.

Sa façon de faire se voit pourtant soudainement stoppé. Une sorte d’ouragan est rentré dans les lieux et non content d’agiter un officier, il se permet de fixer le marié. Elle a fait de son mieux pour ignorer sa venue, occupée par le légiste et ses informations mais le moment tant abhorré se présente à elle. Silence de circonstance, pieds immobiles et visage de marbre. Attitude qui ne laisse en aucun cas présager un accueil amical. Elle n’est pas de celles qui mentent et elle ne voit pas l’utilité de jouer les hypocrites.

Sourcil arqué pour seule réponse à sa tirade bien trop jovial. Expression de forte mauvaise augure, regard aussi avenant que la pierre. « Une scène de crime n’est pas une aire de jeu Monsieur Shadow. » Prunelles sombres observent l’homme face à elle. Aura enthousiaste, nerveuse, image d’un renard se forme sous ses yeux. Bruits de couloir ont inévitablement atterri près d’elle. Peu de qualificatifs, beaucoup de défauts, un océan où se battent dégoût et désespoir. Elle ne s’attendait pas à grand chose mais elle ne s’attendait pas à…cela. Un homme aussi sérieux qu’un enfant de cinq ans, désinvolte et au regard bien trouble pour être honnête. Elle a connu mieux comme première impression.

Elle serre sa main. Brièvement. Parce qu’elle sait ce qu’on attend d’elle et qu’elle tient à être claire dès le départ. Polie mais froide, clairement peu enchantée de sa présence mais elle s’en contentera parce que ce sont les ordres qu’elle a reçu. Ni plus, ni moins. « Epargnons nous les politesses voulez-vous et allons à l’essentiel. Avant de lancer vos hypothèses comme des confettis, est-ce qu’on vous a briefé sur l’affaire? » Visage fermé. Ton sec, bref, expéditif. Un ton tout à fait courant chez elle mais avec une nuance d’agacement.
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Mike Shadow
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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyVen 17 Juil - 0:56

Mike était paumé. Ah, ce n'était clairement pas la première fois que ce genre de choses arrivaient depuis qu'il avait retrouvé la civilisation. Mais aujourd'hui était spécial, alors il était spécialement paumé. Une séquelle, cette désinvolture enfantine fâcheuse, séquelle parmi tant d'autres qu'il s'appliquait à cacher derrière le voile de lumière sublimement présenté au monde. Il était passé maitre dans l'art de la dissimulation, et ce comportement excessivement joyeux et inconscient l'aidait à tenir bon dans cette société qu'il n'arrivait plus à poursuivre sans manquer de souffle. Pourtant, il le savait, un jour il parviendrait à intégrer toutes ses subtilités, tout comme un jour il capturerait le Temps et mettrait fin à cet Enfer qui le rongeait depuis une décennie. Mais Mike n'était pas pressé, s'il avait pu patienter dix longues années derrière les barreaux à planifier sa vengeance et broyer du noir, il pourrait bien encore supporter un petit moment les regards et remarques haineux de ses futurs collègues à la Crim. Le jeu en valait la chandelle. Il ne savait pas s'il était encore suffisamment armé pour supporter ce surplus d'émotions, de présence humaine, mais il pouvait toujours tenter, il apprenait déjà à supporter lui même... enfin cette nouvelle image de lui qu'il s'était écrite. Quelle idée fabuleuse il avait eu, collaborer avec des traitres. C'était une pensée ironiquement cynique qui lui triturait les méninges depuis quelques minutes déjà. Regretter ? Surement pas, enfin, il ne savait pas, ne savait plus. Perdu dans ses pensées, là, quelques instants alors que sa nouvelle collègue semblait déjà le réprimander pour son surplus de... lui même, en fait. Pour seule réponse, il haussa les épaules, peu convaincu.

– Tout dépend de quel jeu on parle.

De simples paroles, pas aussi innocentes qu'elles voulaient le dire. L'ombre d'un éclat, l'ombre de Shadow et ses nombreuses facettes imprévisibles. Lui, savait, c'était l'essentiel.

– Inutile, je lierais votre rapport au besoin, doc. lança-t-il dans un geste désinvolte du poignet, comme s'il s'agissait d'une formalité et qu'il connaissait déjà tous les détails.

Il porta son regard sur le légiste qui ne lui offrit qu'un haussement de sourcils circonspects. Bien sûr qu'il n'allait pas tout lire, mais il savait lire entre les lignes, et avait en sa faveur ses dons de mentaliste que beaucoup trouvaient injustement placés entre les mains d'un homme si peu fiable. Enfin, passons, il s'en servirait au besoin, et ne demanderait l'avis de personne. La réalité, c'était qu'il avait du mal à se remettre à l'idée qu'il reprenait les enquêtes, pour de vrai, cette fois-ci. Tout allait vite, si vite, dans ce nouveau monde que ça lui donnait le tournis. Et ça lui plaisait bien trop pour qu'il se laisse ternir par l'air aussi macabre que la victime que dépeignait sa nouvelle coéquipière, si peu ravie de l’accueillir, si peu ravie de partager ses petits meurtres à elle. Il faudra apprendre à partager, Inspectrice !

– Les confettis, c'est la raison de toute cette encre; enfin, ce sang, bahhhh, c'est pareil. Ce n'est qu'un spectacle... raté. fit-il en grimaçant légèrement.

En tant que synesthète des couleurs, Mike préférait de loin s'encombrer le cerveau de ses hypothèses farfelues et certaines plus probantes, que de se laisser aller à sentir l'horreur, littéralement. Il était si simple de plaisanter pour masquer les plaies. L'odeur de la douleur était suffocante, entêtante à qui pouvait bien la sentir, et voilà bien longtemps qu'il ne l'avait pas ressenti avec une telle violence, bien que ses nombreux allé-retour à l’hôpital de la prison lui en avaient fait sentir de toutes les couleurs, à la "bonne" époque. Rouge ocre. Rouge sang. Rouge mort. Rouge fin. La couleur la plus laide, la couleur la plus détestable, la plus atroce des odeurs. Il ne pouvait pas se mentir à lui même aussi lâchement. Elle ne lui manquait pas.

D'un coup, une tornade arriva dans leur direction, ou plutôt une jeune femme ravagée par la colère et... autre chose. Il suffisait d'une seconde, d'une œillade, et Mike valsait de l'autre côté du Temps, ce côté où ses sens se décuplaient et le rendaient si proche de l'Etre humain, de l'horreur qu'il était, qu'il lui infligeait toujours à contre-coup. Le regard océan de Shadow s'était assombri d’abîme, renaissait le phœnix longtemps protégé derrière les barreaux du génie noir qu'il gardait bien caché en retrait, que personne ne voyait en permanence, pour ne pas se méfier, pour ne pas avoir peur de ce qu'il pouvait faire. De cette analyse impudique de l'Homme comme l'on lirait les pages d'un bouquin. Mike avait la chance ou la malchance de détecter les vérités de l'âme, de pouvoir les manipuler à sa guise lorsqu'il les mettaient violemment à nue. Mike Shadow voyait les maux, et tous les mensonges se perdaient.

La tornade blonde s'arrêta net devant le nouveau consultant, le pointant rapidement d'un doigt accusateur. Un certain dégoût et une haine évidente.

– Mais attendez, qu'est-ce qu'il fait là, celui-là ? C'est un dangereux criminel, ne me dites pas qu'il est avec vous ? N'y a-t-il aucune justice ? Personne ne va jamais retrouver l'assassin de ma Lysandra.

L'agressé ne se démonta pas et se retourna pour lui faire complètement face. Il la fixait sans gêne d'un œil trouble, d'aucun aurait dit gênant. Il avait lu ce qu'il voulait lire sur ce visage, mais il était nécessaire de voir plus loin.

– Qui nous dit que ce n'est pas vous, la dangereuse criminelle, après tout ?
– Quoi ? Mais ça ne va pas, c'est une blague ? Pour qui est-ce que vous vous prenez ?! Je viens de perdre ma meilleure amie et vous, vous...

Mike leva son index en l'air, et sourit, de ces sourires mutins qu'arboraient les gens malhonnêtes qui prenaient plaisir à l'être, et non plus de ceux enfantins qu'il usaient à foison.

– Mais restez attentive dans votre inattention, vous allez finir par vous faire avoir, ce serait dommage. Je vous explique, mais calmez vous sinon on va pas y arriver, tous les deux, et vous allez encore râler parce que je suis pas derrière les barreaux de ma cellule et blablabla. Là, ce qui est important, c'est votre amie, n'est-ce pas ?
– Oui, mais je vous jure que si vous participez à...
– Bien. Alors, mettons que je vous observe depuis 20 secondes allez, on va dire ça comme ça. J'aime porter de l'intérêt aux détails, pas tous les détails en particulier, car beaucoup m'encombrent et m'ennuient, mais ceux que vous, vous pouvez me fournir en tant qu'être humain me sont fort intéressants, vous voulez savoir pourquoi ?

Évidemment, il ne lui laissa pas le loisir de répliquer, et s'amusait grandement à la perdre dans ses petits jeux verbaux puérils.

– Pas grave. Tenez, moi je fais attention à ce genre de petits détails là, 'voyez, juste ici.

Il appuya ses propos en montrant du doigt un très discret rictus qui passa le temps d'une chrono-seconde avant de s'évanouir sur un visage rouge colérique et... paumé.

– Ekman, un chercheur brillant met en évidence 43 muscles faciaux capables de produire environ 10 000 expressions, dont 3 000 porteuses de sens, c'est fascinant, nan ?
– Quoi ? Mais quel rapport avec tout ceci, qu'est-ce que vous racontez là, je...
– On s'en fiche de ce que je peux bien raconter. Je pouvais faire plus court, dans l'idée, mais je voulais tester votre self-control, et il se trouve qu'il est déplorable, mais qu'en plus de ça, vous avez la capacité de concentration d'une petite crevette. Le plus important, je l'ai remarqué à la première seconde où vous avez posé votre regard sur Lysandra, si vous voulez tout savoir. Dites moi, de quoi avez-vous eu honte, exactement ?
– Que!!... C'en est trop ! Je m'en vais, c'est un scandale ! Vous allez m'entendre ! Oh ma pauvre Lysandra... !

Mike sortit enfin de sa transe, et se parât de nouveau de sa facette préférée, celle de l'agaçant personnage qu'il était. Non pas que ses autres facettes n'étaient pas toute aussi agaçantes, mais sa principale tenait le grand rôle, il fallait bien le dire. Ainsi, tout naturellement, un immense sourire satisfait se dessina sur son visage alors qu'il se retournait vers sa coéquipière et d'autres flics, qui, s'ils l'avaient vaguement éconduit sans lui porter d’intérêt, au début, le regardaient maintenant d'un œil étrange et intrigué.

– Elle cache quelque chose. confia-t-il à l'Inspectrice, plus sérieux qu'il ne l'aurait cru.

Avant qu'elle n'ait le temps de le réprimander sur ses élans d'hypothèses hâtives, il prit les devants pour se défendre, les mains ouvertes devant lui, montrant qu'il avait à peu près compris la leçon... Cette blague, après tout le cinéma qu'il venait de lui jouer.

– Ce sont pas mes confettis qui le disent, mais la science. La science ne se trompe pas. ajouta-t-il d'un air profond, comme s'il s'agissait d'un proverbe d'un grand sage chinois.

– Alors, Inspectrice, on va où ? Qu'est-ce qu'on fait ? Je vous suis.

C'était définitif. Tout ceci lui avait tant manqué. Il était excité comme une puce, et rien de l'air impassible et des paroles tranchantes de sa nouvelle coéquipière n'y changeraient quoi que ce soit. Shadow était de retour, mostly for the worst.
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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyVen 17 Juil - 16:11

Elle n’a jamais fait un mystère sur sa solitude. Elle, elle est faite pour travailler seule. Pas de coéquipier, pas d’épaule sur laquelle s’appuyer. Ne compter que sur elle-même. Passé lui rit au nez mais elle l’ignore, le coule dans un océan d’oubli qui ne fait que le masquer, jamais disparaître. Echo qui la hante, reste fantomatique qu’elle traîne à l’insu de tous. Revêche inspectrice, figure au centre d’une forteresse invisible, prisonnière d’une peur qu’elle refuse d’admettre, de nommer. Tactique mise à mal par les autres, par la vie, par un concours de circonstances qu’elle n’a su voir venir. Regard de marbre pour l’inconnu qu’on espère la voir gérer, laisse mise entre ses mains sans qu’elle n’en veuille. Il est étrange, facettes trop changeantes pour que la sonnette d’alarme reste muette. Quelque chose murmure dangereux. Elle ignore s’il l’a toujours été, si la noirceur qu’elle devine dans ses mots quelque peu sinistres ne faisait que dormir avant un réveil brutal ou si elle a été créée lors de sa chute. Il l’est devenu dans tous les cas. A quel degré, un mystère dont elle espère ne jamais trouver une réponse. Souhait profond de le voir disparaître aussi rapidement que possible. Elle ne veut pas de tout ça, de ce civil - car il en est un, peu importe son passé et ses instincts - qui s’amuse à jouer les personnages de fiction.

Son interlocuteur se drape d’une désinvolture irritante, dents serrés devant son geste d’une familiarité qu’elle juge déplacée. Il n’est qu’étranger, inconnu à qui on a cru bon lui filer un badge pour côtoyer les coulisses. Qu’importe s’il a connu des coulisses, ce ne sont pas les siennes. « Je ne suis pas certaine que vous puissiez regarder le rapport du docteur Bale comme on consulte un magazine Monsieur Shadow. » Dagues glacées s’échappent de sa réplique. Autorisation implicite envers le légiste d’ignorer le bouffon du roi à l’éclat maniaque. Un regard et elle sait qu’il est plus que ravi de suivre sa suggestion.  

Remarque quelque peu imprécise, mots se suivent mais le sens ne semble compris que par lui seul. Elle ne saisit pas ce qu’il peut bien vouloir insinuer avec ses confettis et son spectacle raté. Bien qu’elle doit admettre que raté n’est que le début de l’épitaphe de ce mariage précipité dans la tombe. Admission scellée derrière ses lèvres pincées, agacée sans doute plus que de raison. « Cela ne veut rien dire. » Soupir lutte pour se libérer mais façade se doit de rester lisse, hors de portée. Ne pas montrer qu’il parvient à lui hérisser légèrement le poil, sensation urticante sur la peau. Cela ne ferait sans doute qu’agrandir le sourire joueur du début, ravi de posséder un nouvel atout dans sa manche. Ils n’ont pas de temps pour cela. Seul l’affaire compte. Fin de l’enquête promesse de le voir déguerpir.  

Suite bousculée par l’arrivée fracassante d’une des invitées. Pas tremblants d’une colère vaste et brûlante. Sourcil arqué elle observe cette femme se précipiter dans leur direction pointant directement à l’homme à côté d’elle. Accusatrice. Enragée. Venin craché dans chaque syllabe. Elle se doutait que des scènes de ce genre seraient inévitables mais pas si tôt. « Madame, calmez-vous. » Un pas, position de la médiatrice. Elle ne se met pas en travers, elle n’a pas le temps. Langue se délie, coup porté avec précision et trop vite pour qu’elle puisse offrir autre chose. Fentes tournées vers l’homme, sifflement de serpent. « Monsieur Shadow! » Ce n’est pas le moment de jouer aux joutes verbales, furie teignant sa voix. Là. Là est l’excuse idéale pour le renvoyer d’un coup bien senti loin, mettre fin à cette mascarade et reprendre une vie normale. Un coup de fil et il ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Mais elle s’arrête. Il a vu quelque chose. Elle ne sait pas quoi, ni si c’est même pertinent pour l’enquête mais elle a l’intime conviction qu’il a perçu une note détonante dans l’image colérique qui leur fait face. Mentaliste disaient les rumeurs. Peut-être à juste titre. Tendue comme un ressort, elle laisse l’étrange conversation se poursuivre. Elle écoute. Car derrière son discours décousu et trop détaillé pour que cela soit anodin, il y a un but, un cap. L’indignée devient interrogée, s’agite sous le regard scrutateur. Tentatives de défense, de répartie se perdent. Vérité n’est pas dévoilée mais la graine de la suspicion est semée. Vision ignorante de ce qui semble si évident aux yeux de l’autre mais certitude de plus en plus solide qu’on a voulu les freiner. Créer un scandale pour une raison autre que l’apparente indignation. Et elle n’est pas la seule à prendre conscience de l’échec de l’entreprise. Grands gestes et menace brandie telle une arme, la blonde tente de fuir mais l’inspectrice coupe efficacement toute sortie. « Personne ne quitte les lieux jusqu’à nouvel ordre Madame. Veuillez rejoindre le reste des invités, mes collègues vous tiendront informée. » Un regard et la voilà avec une ombre supplémentaire, officier assurant qu’elle ne s’aventure ailleurs que l’endroit décidé par l’inspectrice. Voix sèche qui laisse comprendre sans peine que cette femme a fait une erreur. Assurance que ses gestes seront surveillés avec attention, certaine que l’épisode parviendra aux oreilles de tout le monde dans la dizaine de minutes qui suivront.

Seuls à nouveau, regard sévère pour le manchot du tact qui se tient à ses côtés. « Merci de nous avoir inscrit sur la liste noire d’un des témoins clés. » Comment compliquer les choses en deux minutes. Elle a ses torts dans la situation mais ils sont que des apartés face à la drôle de bataille verbale qui vient de prendre fin.
« Mais vous avez raison. Elle en sait probablement plus que ce qu’elle ne veut admettre. » Aveu qui lui coûte. Sorte de défaite où il s’avère être trop utile pour qu’elle puisse s’en débarrasser en un battement de cils. Méthode certes discutable, peu certaine du pourcentage de chance dans sa réussite, mais indéniablement il a réussi à mettre le doigt sur un détail curieux. Ne jamais ignorer ce genre de détail, un meurtre en est composé d’une myriade.

Silence face à sa fausse sagesse. La journée s’annonce bien trop longue, fatigue en amont de ce qui l’attend à supporter cet acolyte non-désiré. Elle aurait dû prendre un café supplémentaire avant de monter dans sa voiture. « Vous allez commencer par arrêter de sautiller comme un enfant à une fête d’anniversaire. Les scientifiques n’ont pas besoin de se faire bousculer de la sorte. » Effort de ne pas lui dire de déguerpir. Il ne l’écouterait probablement pas. Mots superflus, choix de s’activer sans autre forme de procès. Echo des dalles en direction d’une porte secondaire, couloir emmenant à une pièce décorée avec goût. Elegance perturbée par l’uniforme terne des nouveaux occupants, scientifiques occupés à cataloguer son contenu.

Une figure se détache, prêt comme toujours à faire son rapport. Regard troublé vers la figure accompagnant l’inspectrice mais une seconde de flottement suffit à le remettre sur les rails. « Morrow, qu’est-ce que ça donne? » Volonté évidente de faire comme si tout allait bien, routine sauvegardée autant que possible. Pas de présentations, pas de courbettes inutiles. Un traitement qu’on pourrait penser réservé au mouton noir mais ce serait mal connaître l’inspectrice White. Pas de traitement de faveur. Soi-disant criminel au passé trop lourd ou non. « Rien de très concluant pour l’instant. Des habits, quelques cosmétiques appartenant à la victime ainsi qu’aux dames d’honneurs et un plateau de boissons à moitié entamé. Pas la moindre trace de quelque chose de potentiellement suspect. » Aucune surprise, discours attendu. Acquiescement. « Prenez les cosmétiques ainsi que les boissons et envoyez le tout au labo. Empoisonnement d’après Bale, on cherche comment la victime a pu l’ingérer. » L’inspection de l’église s’annonce quasiment conclue. Analyses seule ouverture qu’ils ont pour le moment.« Bien Inspectrice White. » Rapport terminé, il rejoint le reste de la troupe, mission claire.

Prête à tourner les talons, un dernier regard pour s’imprégner des lieux, retenir sa composition avant d’entamer la fâcheuse tâche de commencer les interrogatoires. Collecte d’informations qu’elle n’apprécie guère mais qu’elle sait nécéssaire. Pourtant, elle ne bouge pas. Impression étrange, image n’est pas ce qu’elle devrait être. Regard se pose sur la fenêtre entrouverte. Rien de bien alarmant dans un premier temps. L’été brille à travers les carreaux, besoin d’air frais toujours le bienvenu. Sauf que ça ne colle pas. « La fenêtre était ouverte quand vous êtes arrivés? » Question qui annonce une véritable avalanche glacée si quelqu’un a brillé par sa stupidité et a modifié la configuration de la pièce. « Oui Inspectrice. » Confirmation, instinct sourit victorieux. Pièce recouverte d’objects à la valeur certaine, surveillance inexistante pendant la cérémonie qui aurait dû avoir lieu, ouverture suffisante pour laisser un intrus s’y glisser sans trop de difficulté. Pourquoi donc la fenêtre est-elle ouverte? Simple oubli? Peut-être, excitation trop importante pour se soucier de ce genre de détails. Ou panique et temps compté pour se débarrasser de quelque chose.

Elle quitte la pièce sans la moindre explication. Pas précis, certitude indéniable de savoir ce qu’elle fait. Elle ne s’occupe nullement de son acolyte, certaine qu’il n’a pas perdu une miette. N’a-t-il pas dit qu’il la suivrait? Quelques minutes suffisent pour rejoindre l’extérieur, tout rapidement effectué pour se trouver face à la fameuse fenêtre. Hauteur atteignable pour un voleur zélé, sa fermeture un réflexe pour la majorité. Mais plus important encore, buissons épais offrant un sanctuaire bienvenu dans une situation de crise. « Ouvrez vos yeux Monsieur Shadow. J’ai l’impression qu’on a voulu se débarrasser de quelque chose de manière précipitée. » Mains s’avancent dans le feuillage, regard scandant la moindre brindille. Elle ne sait pas vraiment ce qu’elle recherche mais certitude qu’elle tient le bon bout.
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Mike Shadow
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age : trente-six poussières de vie dont une décennie d’anéantie.
métier : trainer dans les pattes de la police, organiser des soirées atypiques et jouer les mentalistes. situation amoureuse : fou de sucrerires, de fruits, de pizzas. amoureux de tant de choses, mais pas des coeurs : il en a peur.

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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyVen 17 Juil - 21:52

Pour être tout à fait franc, ce que Shadow n'était pas souvent, il ne crut pas un seul instant que sa demande serait un jour acceptée, il ne pensait pas même qu'elle serait étudiée, en fait. Et pourtant ! Après tout, c'était risqué. Mais à bien y réfléchir, c'était une façon pour eux de le tenir en laisse. Cela les intriguaient, cela les torturaient, de ne pas savoir, de ne pas être sûrs. L'avait-il fait ? Avait-il été trahi comme il l'avait toujours clamé ? Est-ce que le meurtrier courait toujours dans la nature ? Mystères et boule de gomme. Enfin, bref, passons. Il était là, maintenant, au cœur de l'action, et il n'y avait que ça qui comptait. Il serait sans doute espionné et devrait supporter des commentaires mauvais, des regards curieux et des manipulations sordides. Mais de tout ça, il s'en moquait royalement. Il avait bien d'autres choses en tête, Shadow, voyez-vous ! Il était bien trop heureux d'avoir atteint son but premier qu'il en oubliait toutes les épreuves qu'il lui faudrait traverser avant d'un jour prétendre à une place parmi ces imposteurs. Une blague, bien entendu, encore l'une de ses innombrables tromperies, il ne voulait pas plus d'une place sincère parmi eux que de leur fausse sympathie gerbante. À quoi bon ? pour se faire planter une lame dans le dos au pire moment ? Il avait assez donné de ce côté là, maintenant : place aux jeux, aux rires et aux intrigues enivrantes. Le reste avait peu d'importance, ne comptait que l'instant présent.

Face à la mauvaise volonté du légiste et de sa nouvelle coéquipière, Mike fit la moue.

– Bon ben je ne lierais pas votre rapport au besoin, doc. Tant pis j'irais demander à quelqu'un d'autre, vous en faites pas pour moi. lança-t-il dans un haussement de sourcils malin, l'air trop sûr de lui.

Il avait des raisons de l'être, il trouvait presque toujours un moyen d'obtenir ce qu'il voulait, quoi que ça lui en coûtait. Après tout, il fallait dire qu'il n'avait plus tant à perdre maintenant qu'il n'avait plus que sa joie maladive pour porter toute l'ombre de son passé chaotique. Sa détermination malhonnête le rendait plutôt psychotique sur les bords, mais au moins, on ne pouvait nier qu'il était efficace à sa manière.

Forcément, l'Inspectrice White ne comprit pas où il voulait en venir. C'était souvent le cas, il avait l'habitude. Un maigre sourire mystérieux en coin, il balaya ses mots précédents d'un geste de la main en arrière.

– Normal. Vous n'étes pas censée comprendre, vous êtes trop, ou pas assez... commença le consultant à se perdre dans des gestes et des mimiques sans aucun sens.

De son tact habituel, il glissait sur un terrain dangereux. Celui où son esprit analytique voulait à tout prix entamer l'analyse non autorisée, ni même demandée, et impudique, de sa future coéquipière, qu'il trouvait plutôt intrigante dans son genre, bien que lourdement rabat-joie et aussi causante qu'une porte de prison... Et Mike s'y connaissait en porte de prison ! Il avait beau jouer les gamins à l'aise dans sa cour de récré, il n'était pas assez stupide pour ignorer que le sombre et puissant personnage, en apparence, qu'était l'Inspectrice, avait des failles qu'il ne valaient mieux pas titiller... pas maintenant, tout du moins, c'était bien trop tôt, bien trop risqué.

– Bizarre... Mais un jour je vous expliquerai peut-être, qui sait ! finit-il par dire et rapidement enchainer sur un terrain plus facile à fouler : le sien. Elle ne trouverait sans doute rien à redire de tout ça, n'y comprenant visiblement rien. Pour les fous, il était bien connu que c'était les autres qui l'étaient, elle ne chercherait pas plus loin que ça, et pour une fois, ça lui conviendrait.

L'ouragan d'événements n'avait pas cessé depuis son arrivée et c'est d'une tornade blonde qu'ils avaient écopé rapidement après. Naturellement, le Mentaliste avait repris ses droits, avait joué son jeu, tiré ses cartes. Roi de cœur. Joli, mais lui avait le Joker et l'art de déceler les tricheurs. Il avait lu en elle. Elle avait beau nier, c'était perdu d'avance. Lorsque la partie prit fin, l'Inspectrice l’empêcha de les quitter pour de bon. Un sourire moqueur se baladait sur le visage du vainqueur, malgré les remontrances de sa coéquipière qui glissaient comme l'eau sur les plumes d'un canard.

– Oh, c'était que du bluff d'amateur, ça vaut rien, ça. C'est un chihuahua, elle aboie beaucoup mais elle ne fera pas grand chose de plus, au final. Elle s'en remettra. dit-il avec désinvolture, les lapis-lazuli toujours vissées sur la silhouette mécontente de la jeune femme, maintenant entourée des autres témoins et des flics pour les surveiller le temps de prendre leur déposition.

Tout heureux de commencer, Mike finit par s'emporter sans chercher à filtrer sa joie évidente et... inévitablement, comme cela semblait déjà devenir une habitude entre eux, il se fit rembarrer.

– Franchement, vous exagérez, j'ai dérangé personne, je viens juste d'arriver ! s'indigna-t-il, les yeux grands comme des soucoupes. Le pire étant probablement qu'il se sentait légitimement innocent. Un contre coup de cette décennie d'accusation à tort. Forcément qu'il était le gentil... Mais personne n'osait le croire, c'était barbant, à la longue !

Alors qu'elle quittait déjà l'immense pièce, le laissant derrière tout seul, indigné, il reprit enfin contenance pour venir lui courir après, sa verve irritante en arme indestructible pour assassiner ses trop sombres silences à elle.

– Vous m'inviteriez à votre anniversaire ? En tout cas s'il se termine comme ce mariage, je sais pas si je viendrais avec le gâteau...

Il eut l'air de réfléchir sincèrement au scénario, la mine déconfite, presque effrayé une micro-seconde de finir en pleine fête d'anniversaire dans une mare de sang, comme leur mariée. Mike secoua la tête, puis suivit le pas de l'Inspectrice, les mains dans les poches. C'était toujours mieux que d'être tenté de toucher à tout.

Shadow inspecta les lieux, vaguement, au début. Il jugea marrant d'interpeller la nouvelle tête qui faisait semblant de ne pas faire attention à lui. Le problème étant que, Mike Shadow, ne portait pas si bien son nom.

– Morrow ? Et votre prénom c'est To.... Tomorrow ! s'amusa-t-il, tout seul.

Il les oeilla, chacun leur tour, en quête d'un petit frémissement de sourire... Finalement, il soupira exagérément, théâtralement fort et longtemps, face à la non réaction immédiate de son public endormi du jour.

– Allez, c'est marrant, quoi... Vous êtes d'un triste, tous les deux, regardez-vous. Heureusement que je suis là pour redonner un peu de couleurs au tableau.

Décidément, ils s'étaient tous passés le mot pour être chiants à mourir, dans cette équipe. Pas grave, Shadow n'avait pas l'intention d'abandonner une seule seconde, ce serait mal le connaitre. Plus persistant que lui, cela ne devait exister. Après tout, il avait tenu une décennie avec une seule idée en tête. Il pouvait largement continuer sa valse des jeux en pleine comédie, et ce même en compagnie de marionnettes désarticulées... et un peu désespérantes tant elles étaient mornes et sans teintes primaires.

Après quoi, le consultant écouta vaguement les deux collègues échanger leurs informations, semblant ignorer son existence de plus belle. Mike en profita pour faire son tour, aussi discret qu'il pouvait l'être lorsqu'il avait vraiment décidé d'y percevoir l'invisible au premier coup d’œil. Prunelles d'aigle en chasse, esprit vif et déterminé, ouvert au moindre détail qui pourrait l'intéresser, au moindre tapis à peine décalé, peinture mal agencée...

À priori, rien de plus que ce que Tomorrow avait déjà énoncé. Ou peut-être... L’œil scrutateur tomba sur l'éclat d'une ombre. Un bout de cuir noir ? Aussitôt, l'homme se mit à quatre pattes et se trouva une fente pour passer derrière un meuble sans doute très couteux, qu'il ne se priva pas de faire grincer contre le sol, tout aussi inestimable. Il trouva le trésor, si bien enfouit entre le creux d'une dalle ouverte et le pied en bois lustré du meuble. Caché derrière, tel le renard qu'il était, on l'entendit parler un peu plus fort :

– Y a rien. Ah si. Ah nan. Attendez... Quelqu'un peut me passer un gant, ou un tissu, s'il vous plait ?

Contre toute attente, une main lui tendit un morceau de tissu de l'autre côté de l'armoire. Il l'attrapa d'un geste vif.

– Merci. Finalement ce n'est qu'une pauvre chaussure..... Mais ce n'est pas n'importe quelle chaussure, Harry !

Il peinait à sortir de là, coincé entre le meuble et le mur. Il se débattit quelques instants, avant de reprendre son souffle et la parole.

– C'est celle de.... Theodore Lewinson. C'est qui lui ? C'est pas monsieur propre, là, la tête d'oeuf qui parlait au chihuahua blond de tout à l'heure ?

Mike sortit enfin de sa cachette et se releva un peu trop brusquement; il se prit la poignée de la porte sur l'arrière du crâne et se mit à se frotter les cheveux frénétiquement, se décoiffant davantage, bien qu'il le fut déjà suffisamment sans efforts. Aieee !

– C'est peut-être pas la sienne, mais en tout cas il ne risquait pas d'aller bien loin sans son passeport et son téléphone... et... oh un ticket de loto ! Ah il est découvert, du coup il est nul. Faut vraiment être débile pour...

Au regard impatient de Tomorrow, Mike finit par lui tendre ses trouvailles, un petit sourire qui se voulait fier-mais-pas-trop, pour ne pas abuser des nerfs de ses deux nouveaux collègues. Pourtant il avait bien le droit d'être chiant, il prouvait qu'il était utile, la preuve étant qu'il trouvait des chaussures avec des bidules de valeur dedans. Enfin, une, en l’occurrence. Une preuve qui cachait tant d'hypothèses envisageable, mais aucune que l'on ne pourrait lier sans plus d'informations. La machine Shadow bouillonnait d'hypothèses absurdes à celles plus plausibles, tout était possible, ce n'était que le début, mais il préféra les taire.... pour l'instant. Ils allaient sans doute tracer les derniers appels de cet engin du démon, Mike avait appris qu'en dix ans, le monde avait pas mal avancé niveau technologie, même si lui n'y comprenait vraiment rien.

Lorsque Shadow fit volte face, l'Inspectrice White avait disparue. Elle avait remarqué autre chose ? Quoi donc ? Alarmé de se retrouver seul, comme un idiot, il lui courra une nouvelle fois après et la retrouva dehors, de l'autre côté de la fenêtre. Soudain sérieux, il parut voir enfin ce qui avait fait tiquer l'Inspectrice White, et se mit à la tâche avec elle, fouillant les fourrées dans son coin.

– Ah, vous êtes maligne, Inspectrice White.

Il lui offrit un sourire ravi, et il se remit à farfouiller de partout. Peut-être trouveraient-ils le flacon contenant le liquide meurtrier ? Du sang ? Des empruntes quelconques sur une surface ? ou une autre CHAUSSURE ?

– J'ai un truc. s'exclama-t-il après plusieurs minutes sans rien trouver.

Finalement, il soupira, lui même dégouté de sa propre blague qu'il aurait aimé, être une vérité.

– Nan, bon, j'avoue, j'ai rien... et vous, vous voyez quelque chose d'intéressant ? Quand vous aurez trouvé, on pourra aller interroger Monsieur propre et les autres ? C'est trop louche tout ça. Le consultant s'impatientait, mais essayait de rester calme.

Son truc à lui, c'était les êtres humains. Jouer avec eux, leurs émotions, leurs certitudes de pouvoir les planquer derrière sans qu'il ne les décèlent, d'être maitre de leurs gestes et de leurs micro-expressions. Les mensonges, les vérités, les inventions, les omissions, les détails des ombres du livre humain. Tout ça, c'était son terrain à lui, pas jouer à retrouver des œufs de pâques imaginaires dans le jardin.
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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyDim 19 Juil - 22:47

L’ambiance est lourde en cette matinée d’été. Routine troublée par l’arrivée d’un personnage inconnu et à la réputation trop bruyante pour l’ignorer, tension enveloppe de ses griffes tout le monde. Sauf l’anomalie en question, désinvolture dérangeante, fausse aura infantile et regard trahissant…autre chose. Elle ne sait pas ce que c’est et elle ne tient pas à le savoir. Ce qui l’intéresse, c’est les rouages de la machine qu’elle connaît si bien, rouages aux mouvements plus saccadés par sa faute. Elle savait que cela arriverait. Voix ferme, agacée, frustrée. Elle ne compte plus le nombre d’allers-retours entre son bureau et la salle de conférence numéro cinq, réunions à la fin calquée et au goût amer de défaite. Personne n’a voulu l’entendre car l’entendre signifiait admettre leur propre défaite. Shadow porte bien son nom, elle doit bien l’admettre. L’ombre que personne ne veut voir approcher, insaisissable, trouble. Et pourtant elle est là, dans cette église, à devoir gérer un faux immature se permettant une familiarité irritante. Car c’est bien ce qu’il est pour elle: irritant. Peur absente, dégoût - si commun, naturel, pour d’autres - manque dans l’opinion de l’inspectrice. Il est juste une épine, l’épine que ses supérieurs ont décidé de lui planter. Elle ignore sa pétulance, regard fort peu impressionné face à sa bravade. Exploration du terrain, il cherche sans doute à la tester, voir si oui ou non elle est pliable, malléable.

Frustration monte pourtant. Discours au sens inconnu, mots se succèdent mais ils n’apportent aucune clarification. Charabia indéchiffrable où les mots viennent finalement à manquer, gestes tentant de transmettre une notion de manière toute aussi obscure. « Merci pour vos éclaircissements. » Sarcasme drape chaque mot, regard peu amical en sa direction. Quelque part rassurée qu’il ne la considère pas de sa catégorie, stupide réconfort de ne pas être de son côté de la barrière. Quoi que cette barrière puisse bien être. Il peut se garder ses explications fantaisistes. Il peut se garder tout court. Forte envie de se laver les mains, le faire disparaître de sa scène de crime, de son affaire et de sa vie, le reléguer à simple aparté désagréable de son existence. Comment peut-on espérer qu’elle puisse travailler avec une personne comme ça? Compatibilité absolument nulle de son point de vue, collaboration qui finira fatalement par désastre. Aucune autre issue ne semble logique ni même possible.

Le destin semble décider autrement, intervention inopinée de celle qui proclame être la meilleure amie de la victime. Intervention qui confirme l’intuition, bouffon cache bien plus que ce qu’on pourrait penser. Chat du Cheshire, sourire ne s’efface assez rapidement pour qu’elle ne le voit pas une fois la petite scène terminée. Pas certaine qu’il veuille le cacher. Boîte à surprises trop nombreuses, elle ne peut suivre le jeu connu de lui seul. Sourcil à nouveau arqué devant son désintérêt pour une éventuelle conséquence. Peut-être bien parce que c’est elle qui va devoir faire avec et non lui. Lèvres plissés, elle ne répond rien mais n’en pense pas moins. Karma plus sale qu’elle ne pensait pour avoir ce personnage sur sa route. Test universel contre son sang froid, victime auto-proclamée d’une quelconque exagération. Exagération. De la part de l’inspectrice. Preuve suffisante qu’il n’a peut-être pas la lumière à tous les étages s’il n’a pas encore saisi quel genre de femme lui fait face. « Permettez moi d’en douter Monsieur Shadow. » Inutile de mentionner le vacarme qui a suivi son arrivée et le regard fort colérique que lui adresse l’officier surveillant les allées et venues. Pauvre âme ayant eu le douteux plaisir d’échanger quelques mots avec Shadow.

Paix éphémère où elle peut faire quelques pas avant que sa nouvelle ombre la rattrape. Remarque absurde et incongrue, elle se surprend pourtant à lui répondre. Ne serait-ce que pour arrêter le scénario quelconque formé dans sa tête. « Je ne fête pas mon anniversaire donc soyez tranquille. » Elle ne fête plus grand chose depuis longtemps. Silence sur son refus catégorique de l’inviter où que ce soit. Il n’est pas stupide et elle déteste énoncer des évidences. Cinq minutes ont dû lui suffire pour comprendre que moins de temps passé en sa compagnie, mieux elle se portera.

Nouveau lieu, gravité de la nef laissé pour une pièce moins chargée, moins touchée par le drame de la journée. Arrivée bien moins discrète que ce qu’elle n’aurait souhaité. Plaisanterie plate accueille dans un silence résigné pour l’inspectrice, incrédule et quelque peu vexé par Morrow. Un ignorez-le circule est inscrit sur son regard, commande comprise sans peine par son collègue. Exécution plus compliquée, doigts se serrent brièvement. Réaction compréhensible qu’elle décide de passer outre. Première journée, première rencontre, une certaine relâche de ses exigences est de mise. Chagrin d’admettre sa propre faiblesse face à ce foyer d’irritation que s’avère être Shadow. Ils font donc de leur mieux, conversation protocolaire, normale, s’ensuit entre eux. Informations maigres. Elle ignore encore tout de l’assassin mais il ou elle semble un minimum préparé à couvrir ses traces.

Mais peut-être pas aussi bien que prévu, Shadow s’agitant de son côté. Regard visiblement attiré par quelque chose, assistance quelque peu dubitative face à ses actions. Un regard appuyé suffit pour donner le feu vert. C’est peut-être un civil, personne ne le veut là mais autant qu’il puisse être utile et ne pas cataloguer la lubie des hauts placés comme complètement ridicule. Priorité donnée à la résolution du meurtre, toujours. Toujours. Doigts parviennent à extraire un objet. Une chaussure. Une chaussure utilisée comme coffre-fort de fortune. Massage des tempes serait grandement apprécié, professionnalisme la retient. Même les indices trouvés deviennent bizarres avec cet homme. « Vous savez ce qui vous reste à faire. » Voix lance la machine Morrow avant de centrer à nouveau son regard sur le détail qu’elle-même à repérée. Cette affaire crie la panique contrôlée, celle où il était prévu de masquer des choses mais quelque chose à mal tourné. Quelque chose a déclenché des actions précipitées, et donc visible aisément pour l’oeil entraîné. Méninges s’agitent, connexions encore imprécises, abstraites. Une certitude cependant: il ne s’agit pas d’un meurtre banal.

A la poursuite de sa propre découverte, rejointe rapidement par Shadow à l’extérieur. Il semble comprendre rapidement. Elle donne l’attention méritée au commentaire de l’homme: aucune. Elle n’est pas inspectrice pour rien, boîte crânienne loin d’être remplie exclusivement de coton. Esprit se concentre sur la tâche en cours et non sur celui qui est censé l’aider. Center étant le bon verbe, yeux arrêtent de scanner le sol pour une boutade qui ne fait rire ne serait-ce que son créateur. « Focus Monsieur Shadow. » Regard plus noir que ce qu’elle aurait voulu. Peut-il seulement se taire plus de cinq minutes? « Et un meurtre est toujours louche comme vous dites. » Commentaire de passade. Rappel fondamental à ses yeux. Refus inconscient d’admettre à nouveau son accord avec lui peut-être. Affaire peu claire, plus que ce qu’on pourrait le penser. Fils emmêlés où ils vont devoir se débattre pour voir le sens de tout ceci.

Besoin cependant de plus d’éléments. Yeux continuent de scanner le buisson. Rien d’extraordinaire, plante parfaitement taillée, parfaitement saine. Mais une odeur commence à se dégager au fil du temps. Légère, facilement ignorée pour quiconque passerait dans les environs. Pas dans sa position actuelle. Anomalie finie par être repérée, terre plus sombre non loin. Zone très limitée, proche du mur. Trajectoire prévisible si on renverse quelque chose depuis la fenêtre. Dans l’intimité du feuillage, un léger sourire éclaire l’inspectrice, petit éclat victorieux qui disparaît tout aussi rapidement. Portable à la main, lumière blanche éclaire brièvement, photo rapidement envoyée à Morrow avec l’ordre de dépêcher quelqu’un avec le matériel nécessaire pour un prélèvement. Corps se redresse, intérêt enfin tourné vers Shadow. Main pointe sa découverte. « Dans quelques minutes on pourra partir, quelqu’un de la scientifique est en route. Traces humides par terre. Récentes, mais le liquide a eu le temps d’être partiellement absorbé. Quelqu’un a voulu se débarrasser d’un liquide mais pas du récipient. Il va falloir fouiller les sacs. » Un autre message envoyé. Préliminaires enfin terminés, ils vont pouvoir passer au plat de résistance de cette matinée. A la grande joie du soi-disant mentaliste présent à en croire le ton pris par sa voix. « Trois personnes en tête de liste pour recevoir une visite. Le marié, la meilleure amie de la défunte et Monsieur Lewinson. Une préférence Monsieur Shadow? » Autant lui laisser le choix. Elle a des questions pour tout le monde, peu lui importe qui sera le premier à passer devant elle. Eux. Elle les plaindrait presque, mais un meurtrier se dissimule dans ce trio. Aucune pitié de mise pour cette catégorie d’êtres.
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MessageSujet: Re: for better but mostly worst (white & shadow) for better but mostly worst (white & shadow) EmptyLun 20 Juil - 23:01

D'aucun aurait dit que le nouveau Shadow était sans doute devenu un peu (beaucoup) fou depuis sa libération, mais il était loin d'avoir perdu son regard vulpin face au monde mouvant qu'il redécouvrait avidement éclat après éclat. Un monde qui n'avait finalement pas tant changé dans le fond, à son grand dam. Ce n'était pourtant pas bien étonnant. Le même peuple arrogant et gouverneur, l’Être humain, l'Erreur, frondeur sempiternel universel, grand assaillant des plus faibles, sourire vainqueur de ses failles intemporelles. Il se souvint avoir continué à "pratiquer" avec les détenus, les gardiens, les infirmiers, et autres membres du personnel de Pelican Bay. Les premières années, il avait passé son temps à mener des petites enquêtes, à mettre en place des pièges ou des stratégies quelconques pour obtenir des faveurs, pour éviter quelques coups, pour cultiver son esprit malgré la déchéance évidente. Enfin, ce ne fut pas suffisant, le renard termina sa chasse dans les bas fonds de sa propre tanière. Là où il aurait toujours dû être. Empaillé comme un triste trophée sans grande valeur, que l'on n'osait montrer, question de pudeur. Seul... Ornement bien triste dans cette si petite pièce. Dans ce si petit monde. Ah, c'était difficile à expliquer, mais, là-bas, Mike avait perdu la Vue sur le Monde. La retrouver aussi violemment lui faisait naturellement quelque chose, et il gérait à sa manière... de façon peu conventionnelle, sans doute. Cependant, un passé chaotique amenait forcément à un personnage atypique. Sinon, quoi ? Il serait sans doute déjà mort. Retrouver l'Angleterre, sa vraie maison, était l'idée de son ami et grand avocat Rowan Parker, mais il n'avait pas pu se résoudre à rejoindre le petit village de Dorchester qu'il eut tant aimé par le passé. Comment pouvait-il retourner là où tout avait commencé sans se laisser aller à tout saccager ? Il lui fallait un nouveau départ. Londres était parfait. Reprendre le plus tôt possible était la meilleure chose à faire. Bon, peut-être n'abordait-il pas les choses de la meilleure manière... L'intention y était. Un jour ou l'autre, on l'accepterait. C'était écrit... quelque part dans sa tête ?

Depuis le début de la matinée, l'Inspectrice White revêtait cette patience ébène étonnante que possédaient ceux n'en n'ayant aucunement en réalité : une fausse indulgence de circonstance à son égard, mise à mal, mais nécessaire pour le bon déroulé des événements. Des ordres d'en Haut, mais qu'importait tout ceci pour Mike, il comptait bien la malmener, creuser tout autour pour y découvrir les limites du mystère sourd et silencieux. Un beau challenge comme il s'en donnait bien trop souvent ces derniers temps, mais celui-ci avait un sens. Après tout, ils seraient amenés à se côtoyer quotidiennement dorénavant -si tout se passait comme prévu-, autant lever les voiles les séparant dès le départ, ou au moins essayer... juste pour voir ?

Alors que le nouveau tandem tout particulier s'était mis à farfouiller dans les arbustes sous la fenêtre étonnement ouverte, Shadow fit la vanne de trop. Il semblait pourtant qu'elles l'étaient toutes, de trop. Pour une fois, il se tut et se contenta d'un sourire, de ses esquisses rieuses qui en disaient presque autant que sa verve indétrônable habituelle. Quelque part, il n'avait pas tant besoin de parler pour parler, c'était tout aussi puissant. L’œil fixé sur la découverte de sa coéquipière, le consultant fronça les sourcils, concentré. Le scenario semblait flou, les pièces d'un puzzle blanc meurtrier étaient dissimulées ça et là et ne faisaient que trop peu de sens sans l'image principale. Il resta là, accroupi quelques secondes, à réfléchir à l'ensemble de leurs découvertes du moment. Il était temps de faire face à l'Homme. Il n'attendait que ça, bien que les premières discussions étaient rarement les plus concluantes; elles s'avéraient être fort pertinentes. Il suffisait de détails, plus tôt Mike ferait face aux suspects et/ou témoins, plus tôt il se ferait une opinion et saurait comment se jouer d'eux à l'avenir pour les prendre à leur propre piège... si cela se trouvait être nécessaire (et c'était toujours le cas, toujours sa méthode... appréciée ou non). Il revint les pieds sur terre lorsque la voix de l'Inspectrice l'interpella pour lui demander indirectement qui il préférait voir en premier lieu. L'idée d'avoir le choix lui fit plaisir, l'automate enfantin sembla se réactiver, tout à coup.

– Oh, je peux choisir ? Génial ! Hum, déjà, le chihuahua il vaut mieux la garder pour la fin, elle risquerait d'aboyer encore dans tous les sens et de ne pas être utile, cette fois-ci. Je dirais le marié pour commencer, j'ai dû lui faire un peu peur, tout à l'heure, mais bon, ça devrait aller mieux maintenant. lança-t-il dans un rictus malin, avant de reprendre un air quasi-innocent. Il fallait dire qu'il l'avait alpagué avec peu de tact, mais ce fut nécessaire... du moins selon lui.

C'est donc l'homme le plus proche de la victime, et donc potentiellement le plus grand suspect (malgré que les preuves bizarre donnaient peu de chance à l'évidence dans cette affaire), que le duo alla voir en premier lieu. À première vue, il semblait cacher une peine, que Shadow jugea peu importante par rapport à l'événement, derrière un masque silencieux et discret. Il allait de soi que chacun vivait la perte d'un être cher à sa manière, mais la sienne était vraiment peu commune et ses regards fuyants ne donnaient nullement envie de croire ses moindres mots. Avec ce genre d'individu, et au vu de la situation, Mike décida de jouer plus calmement, cette fois. Il laissa sa coéquipière entamer le bref interrogatoire à sa manière à elle, histoire de voir à la fois comment Elle s'y prenait, et comment Lui, réagissait. Il l'observa zieuter le dossier sur lequel était inscrit la déposition du certain Leo Denver. Mike se pencha légèrement derrière l'épaule de sa coéquipière pour y lire quelques lignes en diagonale. Le consultant observait de loin, sans l'être complètement, fin et discret, perspicace qu'il était, il laissait le temps le guider dans ses pas et ses idées. L'homme en face d'eux semblait sûr de lui quant au fait que sa femme n'avait absolument aucun ennemi à ses yeux, que tout ceci était absurde. Tout le monde l'aimait. Tout le monde voulait lui ressembler... et blablabla. L’ennui mortifère des informations abondantes mais inutiles. Ah, l'ennui. C’était habituellement ce faux-allié qui, quoi que pouvait en dire le gamin de trente-sept ans ouvertement, le guidait nonchalamment dans ses moindres faits et gestes. Parce que l’ennui était angoissant, l’ennui était vicieux, méchant et que, pour le combattre, il valait mieux ne jamais lui faire face. Shadow l’avait parfaitement compris, voilà pourquoi il préférait encore profiter du palpitant. C’était d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il était encore là aujourd’hui, pour le plus grand malheur du plus grand nombre des agents qui ne supportaient pas l’avoir dans leurs pattes. Lui, il s’en délectait obscurément. Parce que personne savait. Tout le monde supputait. Mais au fond, Mike était comme ce marié déchu, il n'était qu'un pantin désarticulé qui se croyait maitre en la matière du contrôle. Seulement il y avait toujours quelque chose que le corps ne maitrisait pas. Chez Shadow, le regard. Chez cet homme, la mâchoire assurément serrée, bien trop solide pour que cette bouche ne dise tout ce qu'elle savait.

Enfin, l'élément perturbateur de l'équipe jugea le temps long, bien qu'il n'eut duré que quelques secondes. Il fit semblant de bâiller. Il lui parut qu'il s'était écoulé une éternité, à lui, qui haïssait tant le Temps.

– Franchement, vous êtes plutôt intéressant dans votre genre, mais ça vous rend chiant. commença Shadow par une incohérence maitrisée, histoire de l'interpeller.
– Pardon ?
– Vous êtes en mauvaise posture, regardez-vous, c'est évident. Pour commencer, vous n'avez pas l'air tellement effondré par la mort de votre épouse, ensuite, le chihua... l'une des demoiselles d'honneur, la dame blonde là...
– Amelia ? Mais...
– C'est ça, voilà, elle ne semble pas tellement vous apprécier, celle-là. Rassurez-vous, elle m'aime pas non plus, ça veut peut-être rien dire, mais bref. La famille de votre femme et sa meilleure amie sont ligués contre vous. Personne n'est venu vous voir pour s'assurer que vous teniez le coup... Souvent on n'a pas à chercher plus loin. La femme est morte. On se tourne vers le mari et basta. À votre place je paniquerai dès maintenant.

Le visage auparavant neutre, quoique crispé, du mari sembla se colorer un peu de panique.

– Mais c'est impossible voyons, je n'aurai jamais pu faire une chose pareille à Lys. Vous ne savez pas ce que vous dites... Vous ne savez rien... Je n'y suis pour rien !

Mike haussa les épaules, semblant se désintéresser totalement de l'homme en face de lui désormais, l’œil intrigué fixé sur sa coéquipière; il voulut y lire son avis. De son côté, il avait toujours la certitude que ce n'était pas lui, mais il fallait bien y voir plus clair en le bougeant un peu, et cet homme n'aidait en rien, ne donnait que des infos sans intérêt. Beaucoup d'à priori humains le mettaient en porte-à-faux, mais pas encore les indices et peut-être jamais. Ils perdaient leur temps. Shadow n'aimait pas ça.

Bientôt, ils s'occupèrent du cas sans doute le plus fascinant et le plus agaçant à la fois. Celui de l'Homme Chaussure. Messire Theodore Lewinson. Un petit homme roux (ou du moins qui le fut avant son mariage avec la calvitie) un peu joufflu à la mine effondrée. À le voir, les yeux rouges de larmes, on aurait pu le prendre pour le marié. D'après lui, il était l'ami d'enfance de Leo Denver, le véritable marié, donc, bien qu'il ne sembla pas être si proche de lui tout à l'heure non loin de l’hôtel. Shadow l'écouta aux côtés de sa coéquipière, quasi-silencieux, il jouait avec un stylo qu'il faisait tournoyer entre ses doigts. Il s'arrêta après quelques secondes, un sourcil arqué à la Inspectrice White sur le visage. Cet homme là était incohérent, autant dans son débit de paroles superflus que dans ses explications illogiques lorsque l'Inspectrice le mit face à la preuve louche le mettant au devant de la scène : la fameuse chaussure qui contenait un téléphone (le sien, ou non), son passeport et un ticket de loto.

– Je n'en ai aucune idée ! J'ai dû le perdre, ou je sais pas. Peut-être que c'est Max, le chien, ou Leo qui a voulu me faire une blague, mais...
– Vous dites n'importe quoi, c'est incroyable, j'adore.. continuez. s'éveilla enfin Mike dans un petit rire, le jaugeant d'un œil de félin.

Il ne fit pas plus de commentaires et se contenta de l'analyser le reste du temps. Mentaliste jusqu'à l'obsession. Il y avait dans le regard céruléen du suspect-chaussure au bord du ravin, bien enfouie sous cette façade affolée d'homme détruit par le chagrin étrange, une fine écorchure subtile de vérité bien cachée derrière d’innombrables futilités. Qui, à elles seules, faisaient la différence. Mais Mike était un ordinateur programmé pour résoudre les mystères et esquiver habilement, très naturellement, les imprévus, trop fielleux nuisibles. Il verrait bien assez tôt à travers, lorsqu'ils en sauraient plus. Il était une machine bien trompeuse aux rires et aux sourires humanoïdes. Dangereux de vouloir y voir clair, de penser entendre s'emballer le cœur déguisé en hibernation. Une perte de temps, personne d'assez intelligent ne s'y aventurait. Une question d'analyse, d'après l'ex-détenu, de résolution de problèmes et de solutions, toujours plus complexes, toujours plus difficiles à déceler et à résoudre ou créer, avec infinie réflexion et infini intérêt insensé. Exterminer les écluses pour laisser couler les mensonges. Ce besoin de déchiffrer les failles de l'impossible par simple assouvissement personnel, sans but ni objectif précis. Vraiment ? Une fascination ennemie, déviée, plutôt malhonnête, tournée au rang d'alliée émouvante dans sa quête du Graal dont il ne voulait même pas effleurer le triomphe du vainqueur continu. Uniquement la Fin.

Ne leur restait maintenant plus que Amelia, le vilain chihuahua.
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