Sa tête lui tournait, elle avait l'impression d'être dans un manège, un grand huit qui lui donnait la nausée. Elle ferma les yeux pendant une minute, tentant de calmer sans grand succès les hauts le cœur qu'elle pouvait avoir. Elle avait encore les basses qui résonnaient dans ses oreilles, et plus elles résonnaient plus la brune paniquait. Elle faisait une crise d’angoisse, couchée dans son lit. Sa respiration se saccadait, et elle avait comme ce poids dans la poitrine Toutes les filles dormaient déjà à point fermés, toutes les filles qui avaient organisés ce week-end riche en émotions et en alcool. elle se retourna alors dans son lit une première fois puis une seconde fois, son esprit lui dictait tout un tas de choses bien trop contradictoire, des choses auxquels elle avait déjà songé la trentenaire. Elle se questionne sur beaucoup trop de choses, des centaines d’interrogations. Elle se demande si toutes les femmes sur le point de se marier sont dans le même cas, où si elle est juste un cas à part. Ce qui au final ne l’étonnerait pas plus que ça. Puis son souffle se saccade de plus en plus. Elle se redressa, déposant ses pieds sur le sol avant de se relever complètement. L’air frais du carrelage lui fait du bien, malgré le fait qu’elle tangue légèrement d'avant en arrière. La résidente prit une grande inspiration, pensant qu'elle parviendrait à faire taire ses pensées. Elle se maudissait d'avoir bu autant. La future mariée passa alors dans la salle de bain. Ses mains autour du lavabo en porcelaine, elle se fixa longuement dans le miroir, le pincement au niveau de sa poitrine s'atténuait. Elle finit par sortir alors de sa chambre, pour aller toquer à la porte qui lui semblait être celle que Maddie avait emprunté une dixaine de minutes plus tôt. Elle priait pour qu'elle ne dorme pas encore. Il lui fallait quelqu'un à qui parler. Les secondes lui paraissaient de plus en plus longues, dans ce couloir.

« Maddie, c’est moi.. » commence-t-elle, alors qu’elle se sent un peu ridicule de toquer à cet heure-ci. Les yeux rivés au sol, cette moquette de couleur flashy attire son attention. La couleur semble l’apaiser légèrement, puis elle entend des pas de l’autre côté de la porte. Le bruit du verrou la fait redescendre de sa bulle, la porte qui s'entreouvre légèrement laissant apparaître une tête qui lui était familière.

« Je.. Je suis désolée... » lui fit elle, alors que sa voix se casse un petit peu. Elle a tout un flot d’émotions qui la perturbe auquel elle n’est pas habituée. Elle avait toujours cette habitude de gérer la plupart du temps ses sentiments. Elle se sentait gênée, de part l’heure aussi matinale surtout sachant que Maddie elle vivait sur un autre fuseau horaire, à quelques milliers de kilomètres de Londres. mais elle savait que s'il y avait bien une personne à qui elle pouvait parler c'était Maddie, et ça depuis toujours. Depuis le jour où elles avaient commencé à correspondre. « j’crois que je suis entrain de faire une connerie » qu’elle balance dans un souffle devant la porte. Elle dépose sa main gauche sur son cœur. « j’ai peur.. »